Selon les résultats provisoires officiels publiés par la CENI hier, le taux de participation a été de 48, 09% soit 4 767 697 des voix. Jamais, la participation n’avait été aussi faible pour le scrutin de l’élection présidentielle dans l’histoire de Madagascar. En 2013, ceci était de 61,76% lors du premier tour et a diminué jusqu’à 50,72% pour le second tour. Le taux le plus élevé était celui de l’élection de 1972 où Philbert Tsiranana a remporté la présidentielle avec un taux de participation record de 98,8%. Cette fois ci, la majorité de l’électorat semble se désintéresser de l’élection présidentielle. Il y a également les personnes qui ont l’âge de voter mais ne sont pas pourtant inscrits dans la liste électorale.
Mal élu ? En se référant aux chiffres publiés par la CENI, Andry Rajoelina a obtenu 2 587 035 voix soit 21% des votants tandis que Marc Ravalomanana a eu 2 061 051 dont 21% du suffrage exprimé. Par contre, ces chiffres ne sont rien par rapport au nombre des Malgaches car selon le dernier recensement de l’INSTAT, la population malgache atteint actuellement le cap de 27 millions. Par conséquent, ces personnes qui ont voté pour Andry Rajoelina ne représentent que 9,8% des Malgaches. Et si les résultats officiels vont également dans ce sens, ce désintérêt des citoyens sera évidemment défavorable à l’égard du nouveau président. A cela s’ajoute le fait que cette élection a été entachée de fraudes et d’irrégularités manifestes. Sans doute, ce futur président quel qu’il soit risque de voir sa légitimité populaire contestée.
Décision de la HCC. Les yeux se tournent maintenant vers la HCC qui a commencé à travailler les documents de votes et devra trancher sur les nombreuses requêtes déposées par l’équipe du candidat n°25, sont-elles recevables et valides ? La CENI s’est déjà déclarée incompétente pour prendre des décisions liées à toutes contestations élections, il appartient donc à cette institution de se prononcer, de valider ou de toucher aux résultats publiés par la CENI. Dans son discours, le président de la CENI a montré qu’il avait hâte de passer la main à la HCC car vexé par les divergences de vue et les critiques en tout genre adressées à l’endroit de la Commission.