Durant la fin de semaine, les tableaux des prix du carburant des stations-services ont affiché une hausse qui a fait franchir la barre des 4.000 ariary pour le prix du litre du supercarburant, qui est passé de 3930 ariary à 4020 ariary pendant le dimanche de Pâques. Quant aux prix de l’essence et du gasoil, ils ont connu une hausse de 90 ariary et de 40 ariary pour le pétrole lampant.
Or, dès le lendemain, c’est-à-dire hier dans la soirée, les prix se sont rabaissés jusqu’à reprendre les mêmes valeurs qu’au mois de mars. Une révision des prix a donc été effectuée suite à la négociation faite par l’Etat avec les groupements pétroliers de Madagascar, ce qui a entrainé l’annulation de la hausse. Cependant, cette dernière a été déclarée inévitable après les recommandations émises par la mission du Fonds Monétaire International (FMI) de réviser progressivement la hausse comme il existe un écart de 700 ariary entre le prix appliqué et le prix à la pompe, un montant trop élevé pour les consommateurs s’il est appliqué directement.
Les compagnies pétrolières ne sont jamais déficitaires
Pour les compagnies pétrolières, cette hausse des prix à la pompe est mise sur le compte de la dépréciation de l’ariary, ainsi que sur le prix du baril à l’international. Pourtant, depuis la hausse incessante du prix du carburant dans les stations-services à Madagascar, une étude menée par la Banque Mondiale et le cabinet français BEICIP Franlab sur les réelles causes de cette augmentation a démontré que ce sont les opérateurs pétroliers qui prennent une marge de profit excessive sur les prix à la pompe. Cela expliquerait d’ailleurs l’accroissement du nombre des stations-services installées au pays, ce qui prouve alors le profit abusif encaissé par ces compagnies pétrolières.