
Ne vous trompez pas, ce n’est ni un mythe ni une pratique bien malgache. Le « droit de misintaka » est écrit noir sur blanc dans la loi 2007-022 relative au mariage et aux régimes matrimoniaux. Cependant, faites attention, ce droit est seulement accordé pour des motifs graves comme le manquement aux devoirs et effets résultant du mariage par le mari et non pas dans n’importe quelle situation.
Deux mois. Et comme « misintaka » c’est se retirer, la situation n’est que temporaire. Les femmes mariées ont donc deux mois au maximum pour se retirer du domicile conjugal, sans l’autorisation du mari. Ce délai ne doit et ne fait jamais l’objet d’une prolongation. Durant ce temps, le mari et la femme gardent toujours leur statut d’époux, et leurs obligations en tant que telles sont maintenues (Article 53).
« Fampodiana ». Pendant la période de « misintaka », la femme ne peut résider n’importe où. Elle doit rester seulement chez ses parents ou des proches parents. A défaut, dans un centre d’accueil si elle a subi des violences de son mari ou chez une personne de bonne moralité. Le cas échéant, cela est considéré comme un abandon de foyer. Quant au mari, il a l’obligation de faire le « Fampodiana », seul ou accompagné de ses parents ou des proches parents, ou à défaut des notables.