Depuis le début de cette année, les internes en médecine travaillant dans les hôpitaux publiques de Madagascar n’ont pas reçu leur présalaire. C’est pourquoi, ils ont appelé la presse au sein de l’hôpital HJRA Ampefiloha pour faire connaître leur revendication et pour une grève d’avertissement. Un ultimatum de 24 heures a été donc donné aux responsables pour se pencher sur leur cas. Passé ce délai, les internes en médecine auraient menacé de stopper toutes leurs activités, aucun service minimum ne sera pas assuré dans les différents hôpitaux publics incluant le HJRA Ampefiloha, celui de Befelatanana ainsi que le service de gynécologies de la maternité de Befelatanana.
En plus de cette réclamation de leur dû, ces internes demandent également le paiement régulier des présalaires. Le président de l’association des internes de préciser qu’ils ont déjà demandé un entretien avec les responsables à propos de ce problème mais c’était vain. Ceci concerne, en fait, plus de 600 internes exerçant à Antananarivo tandis que pour ceux de la province de Toliary une grève a été déjà effectuée depuis la semaine dernière.
Pour rappel, ces internes en médecine constituent les étudiants en septième et huitième année de la faculté de médecine à l’Université publique. Ils font partie intégrante des personnels de l’hôpital tout en faisant une intervention chirurgicale, effectuant des soins, travaillant dans des laboratoires mais toujours sous la responsabilité des chefs de service. Selon l’explication d’un interne de l’hôpital HJRA, il y a des moments où ils travaillent plus de 60 heures par semaine. Ils enchaînent trop souvent les gardes jusqu’à trois jours et nuits au mépris du cadre réglementaire qui régit leur condition de travail, à tout cela s’ajoute le non-paiement des présalaires depuis quatre mois. Las, les internes cesseront leur activité dans le cas où les responsables font la sourde oreille.