L’affaire sur la mort de Maurice Rakotomalala, survenue le 13 mai dernier dans le domicile de Maurice Tsihiavonana a été traduit devant le Parquet d’Anosy hier. Le journaliste a été entendu suite à la plainte déposée par la famille de la victime à son encontre.
Rappel des faits. Le drame remonte au 13 mai dernier lorsque le domicile de Maurice Tsihiavonana a été attaqué. Les malfaiteurs ont levé les mains sur le chauffeur, Maurice Rakotomalala, qui se trouvait au moment des faits dans la maison de son patron. Après l’avoir assassiné, ces bandits se sont emparés de quelques ustensiles de cuisines avec une télévision écran plat. C’est la femme de ménage qui a découvert le corps sans vie du chauffeur au bout de 5 heures du matin.
Selon le propriétaire de la maison, il s’agit d’un pur acte de vandalisme assorti de meurtre, contrairement à ce que pensent les enfants du défunt. Ces derniers, ayant constaté des blessures dont des bleus partout dans le corps de la victime et également la déchirure du pavillon de son oreille, a avancé qu’il a été abattu de manière atroce.
Deuxième enquête. Effectivement, les requérants n’ont cessé de répété que la mort de leur père est suspecte, « son assassinat est un acte prémédité ». Dans cette déclaration, ils ont porté leur accusation sur Maurice Tsihiavonana et la maîtresse de leur père. Comme preuve, les photos qu’ils ont prises à leur arrivée dans le domicile de Maurice Tsihiavonana et le comportement « bizzarre » de la maîtresse après l’enterrement.
Quant à Maurice Tsihiavonana, il a déjà apporté des explications détaillées sur certaines zones d’ombre évoquées par les enfants de la victime, notamment sa fille aînée. Tout en précisant qu’il n’a nullement l’intention de demander un exil selon l’information publiée par un quotidien de la capitale. « Il est faux et mensonger » de véhiculer de telles affirmations sans aucune vérification, « j’ai bien répondu à l’appel de la gendarmerie et n’a jamais déposé aucune demande d’exile auprès de l’autorité », a-t-il rétorqué.
Selon les informations reçues, le procureur a ramené le dossier auprès de la brigade de Betongolo qui a pris en main l’affaire. L’enquête se portera désormais sur les deux gendarmes qui ont sécurisé le lieu de domicile de Tsihiavonana au moment du drame. Quant à ce dernier, il a bénéficié d’une mise en liberté provisoire.